Un accordéon diatonique est un accordéon bi-sonore : lorsqu’une touche côté droit est enfoncée la note obtenue n’est pas la même suivant que le musicien comprime ou étire le soufflet. Les touches côté gauche correspondent aux basses. Il est généralement plus petit que l’accordéon chromatique. C’est le plus utilisé des deux dans la musique dite traditionnelle en Bretagne et en France.
Les ateliers d’accordéon diatonique de la MB/TaV sont ouverts à tous et comportent différents niveaux :
Niveau | Jour | Horaires | Professeur |
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Débutant | Lundi | 19h45 à 21h45 | Julien Oblet |
Intermédiaire | Lundi | 19h30 à 21h30 | Yves Guillemaud |
Confirmé | Lundi | 19h30 à 21h30 | Stéphane Lucas |
Instruments
La MB/TaV ne fournit pas d’instrument de musique. Pour louer ou acheter un accordéon diatonique vous pouvez vous adresser à un magasin spécialisé. Pour démarrer, un diato accordé en sol-do, 2 rangs et 8 basses suffit largement : toutes les marques en proposent. Les débutants peuvent louer leur premier diato, le plus souvent des Hohner 2915, pour 30 euros par mois auprès des différents facteurs d’accordéon de la capitale :
- Paris Accordéon rue de la Lune, près du Rex (M° Grands Boulevards)
- Accord Deléon, 12 rue de la Voûte 75012 Paris (M° ou tramway Porte de Vincennes)
- La boite à d’accordéon, 8 rue du Sergent Bobillot 93100 Montreuil (M° Porte de Montreuil)
Matériel nécessaire :
- Accordéon diatonique sol/do
- Un enregistreur
- De quoi prendre des notes
Accordéon Débutant – Julien Oblet
Objectifs :
- Arriver assez rapidement à pouvoir jouer des morceaux en se faisant plaisir.
- Apprendre à jouer seul et à plusieurs (possibilité de jouer avec d’autres ateliers : instruments, chant…)
- Avoir un répertoire assez varié pour pouvoir faire danser les gens.
- Apprendre à déchiffrer soi-même une tablature ou découvrir le travail d’oreille, afin de devenir autonome dans l’apprentissage d’un nouveau morceau et enrichir ainsi son répertoire.
- 1ère heure :
Exercices pour découvrir le clavier main droite et main gauche
Exercices pour la coordination
Approche des gammes
Approche des différentes rythmiques : binaires, ternaires… - 2ème heure :
Découverte et apprentissage d’un air à danser : répertoire breton ou folk en général
Travail d’oreille dans un premier temps puis sur tablature
Accordéon Intermédiaire – Yves Guillemaud
Yves Guillemaud joue du diato depuis longtemps et a débuté à la Mission. Très influencé par le jeu de Patrick Lefebvre, il est très sensible au répertoire d’accordéon-gavotte « inventé » dans les années 1930 par Yves Menez et est peu à peu devenu un spécialiste de ce style. Il a également subi les influences de Martin Coudroye et a joué quelques années au sein du BBB de Bruno Letron, à Nanterre. Il se produit régulièrement en solo en fest-noz et a remplacé l’accordéoniste de Kafe Koefet lors de leur tournée en Chine.
Niveau demandé :
Un an environ de pratique du diato, c’est-à-dire être capable de jouer un morceau simple en désynchronisant main droite et main gauche.
Objectifs :
- A brève échéance, maitriser un minimum de répertoire afin d’animer un fest-deiz/noz.
- Ensuite, développer les bons réflexes pour aborder un nouveau morceau.
- Acquérir suffisamment de bagages et d’aisance pour avoir de l’autonomie.
- En fin d’année : maitriser le jeu main droite/main gauche.
Déroulement d’une séance :
- Jeux, exercices rythmiques de coordination et approche musicale, accords etc.
- Apprentissages du répertoire breton et autre.
Points abordés :
- Explications et compréhension des particularités de l’accordéon diatonique.
- Travail technique de base et conseils autour de jeux.
- Etude de morceaux issus du répertoire traditionnel, approche stylistique.
- Apprentissage à « l’oreille » du répertoire, collectif ou par groupes.
Accordéon Avancé – Stéphane Lucas
Stéphane Lucas joue du diato depuis longtemps, après avoir taquiné un peu de clarinette pendant son adolescence : il a appris le diato à la Mission auprès de Steven Madec et lors de différents stages (avec Perroches, Pennec, Janik Martin, Magali Le Sciellour…). Il joue régulièrement en fest-noz au sein du duo bombarde-diato Dorn ha dorn (2ème prix du Kan ar bobl en 2009 et en 2015) et accompagne les clarinettes bretonnes de Tan dei. Il joue également régulièrement pour des cercles de danse comme Bleuniadur ou les Dañserien Pariz.
Objectifs :
Les élèves de diato de la Mission n’ont pas vocation à y rester 10 ans prendre des cours. Il faut donc qu’ils deviennent rapidement autonomes. D’où la nécessité :
- d’apprendre d’oreille (pas de tablatures distribuées, uniquement la ligne de basses) à partir de la mémorisation par le chant et de l’analyse de la structure du morceau. Objectif qui effraie les élèves en début d’année mais que tout le monde atteint très rapidement dès les premiers mois.
- d’avoir des notions d’harmonie pour harmoniser soi-même un morceau à la main gauche, en comprendre la logique et être capable aussi d’accompagner à partir d’accords main droite.
- de savoir rendre expressif le morceau joué : rôle du soufflet et des attaques/relances, jeu détaché-lié, ornementations, variation du jeu…
Terroirs étudiés : essentiellement les terroirs joués en fest-noz (danses bretonnes ou danses folk type valse, scottisch, mazurka ou cercle-jig). Ecoute d’enregistrements pour mieux comprendre un style ou un terroir.
Déroulement d’une séance : écoute du morceau à jouer, mémorisation par le chant, analyse de la structure du morceau, apprentissage au diato, puis travail du style et de l’expressivité. Importance du « jouer-travailler-écouter »
Débouchés du cours : à court terme, jouer pour le cours de Sylvie, aux vendredis soir de la Mission, aux festoù-deiz/noz et notamment au fest-deiz des ateliers de fin d’année. A terme, faire des stages de plusieurs jours (à Nanterre début avril ou en Bretagne, par exemple : Assemblées gallèses, Amzer nevez, Plesidy…) ou approfondir sa technique à Nanterre avec Bruno Letron ou se lancer sur scène, seul ou avec un ou plusieurs compères (duos ou groupes de fest-noz) : c’est la meilleure façon d’apprendre…
L’instrument
présentation rédigée par Eric Cabedoce
L’accordéon diatonique est un instrument de musique à clavier, utilisant des anches libres, vibrant par un vent variable fourni par le soufflet actionné par le musicien. Une seule touche produit deux notes différentes produites par deux anches distinctes montées sur un même chassi, suivant le sens d’action du soufflet (poussé ou tiré), logique dite bi-sonore.
Cet accordéon possède une organisation comparable à celle de l’harmonica diatonique, c’est-à-dire organisée suivant une ou plusieurs gammes diatoniques.
Ces deux nuances, bi-sonore et diatonique sont la plupart du temps confondues, de sorte que certains modèles sont appelés diatoniques alors qu’ils ne le sont pas (certains modèles à trois rangées ou à deux rangées et demi sont bi-sonores mais chromatiques). De même il existe des accordéons diatoniques qui ne sont pas bi-sonore comme l’accordéon diatonique russe.
De forme généralement parallépipédique, en bois, mais pouvant être réalisés en matériaux synthétiques ou composites, vernis, peints, recouverts de nacrolaque ou de celluloïd, pouvant être décorés de perles, recouvert de galuchat ou encore incrustés de nacre, d’os, d’ivoire… marquetés avec des essences de bois précieux (bois de rose, citronnier …) et/ou de filets décoratifs mêlant le bois, la nacre et autres matériaux.
Un soufflet
Mis en mouvement de façon manuelle par l’utilisateur, il produit une colonne d’air sans qu’il n’y ait toutefois de réservoir régulateur de pression. Ce qui fait de l’accordéon un instrument de musique expressif.
Un clavier
Moyen mécanique constitué d’un ensemble de touches de type boutons, piano, à palette ou autres, apparent ou non. En étant actionnées par la pression des doigts ces touches libèrent le courant d’air provoquant la mise en mouvement des anches libres métalliques situées dans la partie intérieure de la caisse de l’instrument. L’ensemble du dispositif est logé dans le boîtier ou caisse. La plupart du temps l’accordéon est doté d’un second clavier monté dans la caisse opposée.
Des anches libres
Généralement languette de métal (couramment laiton ou acier) découpée, de forme trapézoïdale, rectangulaire ou conique. Elle est fixée à sa base par tous moyens mécaniques (visse ou rivet) ou bien encore par collage sur une plaque rectangulaire : le châssis en zinc, en aluminium, en laiton ou en plomb. On y pratique une ouverture légèrement plus large que l’anche elle-même : la fenêtre. Sous l’impulsion d’un courant d’air variable, elle peut osciller de part et d’autre de ce point de fixation dans la « lumière » : espace qui sépare l’anche des parois de son support (le châssis). Telle est l’anche libre.