Les recteurs en Bretagne de la fin de la révolution à 1939
Dans la tradition bretonne, on appelle « recteur » le curé de la paroisse. Pendant longtemps, celui-ci a été inamovible et seule sa mort permettait d’en nommer un nouveau. Le recteur a la jouissance d’un presbytère, maison et jardin, à charge pour lui de le maintenir en état. Sur sa bourse personnelle, il assure la pension de son vicaire et de la paie de sa servante, la célèbre « carabassen ». Pas de presbytère digne de ce nom, pas de recteur sans la figure pittoresque de la « carabassen », tantôt cerbère en jupon, tantôt pieuse figure… toujours âgée ou presque puisqu’il était interdit de la devenir avant 40 ans, au moins !
« Terre de prêtres » : ainsi apparaît la Bretagne dans la France concordataire puis laïque. Jusqu’en 1939, l’Église reste (mais pas partout !) la référence fondamentale, encadre par le sermon, l’école et après le ralliement, par ses curés démocrates qui se posent en adversaires des notables traditionnels. L’histoire de ces prêtres est complexe : vocation, formation, relations humaines et sacerdotales, condition matérielle… difficile de dresser un portrait de ce clergé breton…. Surtout si l’on y rajoute l’opposition Basse et Haute Bretagne sans oublier les « coucous », prêtres gallos envoyés en Basse-Bretagne !
Conférence-débat animée par Françoise Le Goaziou
Café et lichouseries offerts
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