Dernière minute : Alain Le Goff étant souffrant, il sera remplacé par Achille Grimaud
Alain Le Goff et la Mission Bretonne vous présentent toutes leurs excuses.
Souhaitons un prompt rétablissement à Alain Le Goff.
Pour vous consoler, la Mission vous offre un verre (cidre ou boisson non alcoolisée) et vous permet de découvrir un conteur de la même Compagnie : Achille Grimaud.
Anatole Le Braz et autres contes de Bretagne
Spectacle autour des légendes de la mort
Ouverture des portes à 17h30
à la Mission Bretonne, 22 rue Delambre 75014 PARIS
01 43 35 26 41 – contact@missionbretonne.bzh
Achille GRIMAUD
Achille Grimaud a l’œil vif et la langue agile, il vous fait passer l’air de rien, dans un univers onirique et décalé. Qu’il raconte des histoires de la vie des gens d’aujourd’hui, des légendes urbaines ou des histoires traditionnelles où l’on entend passer la charrette de l’Ankou, il manie l’humour et l’ironie avec un bonheur certain. La tradition orale bretonne a encore de beaux jours devant elle !
Si l’on garde dans la tête l’image du conteur assis au coin du feu et qui raconte des histoires d’autrefois, avec Achille Grimaud, on doit revoir ses modèles. Achille fait partie des conteurs de la nouvelle génération, il aurait pu être cinéaste ou écrivain, ou chanteur ; Il a choisi de raconter des histoires et il le fait avec talent. Son monde c’est celui du quotidien, des gens de tous les jours, des faits divers qu’on lit dans le journal. Mais ici il choisit de raconter la grande tradition bretonne, celle des histoires collectées par Luzel ou Anatole Le Braz. Les portes de l’Autre Monde peuvent bien s’ouvrir toutes grandes, ça n’empêche pas d’avoir de l’humour.
Achille Grimaud adore les histoires. Il en a vu, il en a lu, et ses mains le démangent. De grands gestes expressifs, un visage angélique et un air guilleret, le conteur envahit la scène. Sa parole nous frôle, nous tourne autour, nous évite pour mieux nous transpercer. Achille Grimaud est de ces artistes qui éveillent et qui ne laissent pas indifférents ; qui construisent une parole nouvelle et démontrent que les arts du récit sont plus que jamais dans l’air du temps.
Créateur d’images, raconteur d’histoires, Achille Grimaud nous emporte dans son univers onirique et décalé, entre légendes urbaines et récits du quotidien. Il campe des personnages hauts en couleurs, parfois tendres et pathétiques, souvent rêveurs et poètes, toujours francs et sans concession. « Un goût évident pour les mots, toujours utilisés avec la précision d’un chirurgien en pleine intervention : un humour riche et intelligent… » (Le Télégramme.)
Des histoires à courir là-bas, derrière l’horizon, sur la crête des vagues.
Des histoires de bords de landes et de grèves, habitées par les puissances de la Nuit.
Des histoires de mauvais oeil et de signes.
Des histoires d’en face et d’envers.
Mais toujours le Bistrot du Grand Large.
Le lieu mythique, au bout de la terre, où les mondes se mêlent. Toujours l’odeur du café bouillu de Marie Tallec la patronne.
Toujours le rire des habitués et des bribes de chansons emportées par le vent, les soirs de nostalgie.
C’est sombre, c’est étrange, c’est drôle. C’est breton.
La parole comme la vie tourne toujours autour des mêmes chemins, elle fait des tours, des détours, des retours. Rien d’étonnant donc à retrouver conteur, vingt ans plus tard, quelqu’un qui, à l’Université s’est plongé avec passion dans les mythologies grecques et latines. Alain Le Goff a été quelques années enseignant, mais l’école enfermait sans doute trop la parole vive et il lui a fallu vagabonder dans le monde avant de retrouver le centre d’où l’on parle ; tour à tour tisserand, menuisier, clown, comédien, au bout du chemin, l’alliance de la parole et de la main car le conteur raconte autant avec ses mains qu’avec sa langue.
Quant à ce qui est dit – lorsque vers les quarante ans on commence à prendre la parole, l’âge, où, selon les anciens l’on pouvait prétendre y accéder – c’est, tout ce pays de Bretagne : Pays de vent qui gonfle les voiles, qui souffle dans les binious, qui chante dans les poitrines. Pays de mer que l’on entend et que l’on suit quand on ne la voit plus, que l’on rêve si on ne l’entend plus. Pays d’ambiguité où le ciel se confond avec la mer, le réel avec l’imaginaire. Pays de mondes parallèles, de royaumes sous les pierres et de palais au fond des étangs. Parler c’est laisser cette longue et lointaine parole traverser celui qui parle. C’est avec ses propres mots, ses propres images, ses propresrythmes qu’Alain Le Goff parle de ce qui l’entoure. « La légende de la ville d’Ys », « Tristan et Yseult » ou « les légendes de la Mort », il n’en est que le « passeur » et une fois que vous l’aurez entendu vous le reconnaîtrez facilement. S’il vous fallait d’autres signes d’évidence, l’arrondi du geste et les rides du rire en sont, la moustache et les lunettes de métal aussi. Si vous ne l’entendez pas à Quimper ou à Rennes, vous l’avez peut-être entendu au festival d’été du Québec, à Bamako au Mali ou à Vienne. A moins que ce ne soit à Spézet pour la grande fête Kaolmourk ou à l’Alliance Française de Budapest. Si vraiment vous ne l’avez jamais rencontré, vous avez peut-être acheté ses cassettes « La mémoire de la Mer », « La Légende de la Ville d’Ys » ou « Tristan et Yseult « . Si ce n’est pas lui, c’est peut-être un autre… Les conteurs sont uniques et interchangeables, singuliers et universels. Alain Le Goff parle, mais on entend tous les autres derrière. Ainsi va la vie…
Ouverture des portes à 17h30
à la Mission Bretonne, 22 rue Delambre 75014 PARIS
01 43 35 26 41 – contact@missionbretonne.bzh
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